On parle souvent des propriétés de protection de la stibine, or comme toutes les facettes de cette pierre cet aspect est également très périlleux et plein de contradictions. Si la stibine peut en effet servir de protection quasi absolue, ce n’est de mon expérience que dans le cadre de pratiques magiques visant à une canalisation parfaite de son énergie que son potentiel se révèle. En temps normaux la stibine est un des plus grands conducteurs énergétiques et peut rendre au contraire très vulnérable aux énergies environnantes. Le porteur d’une stibine mal conditionnée peut ainsi récupérer toutes les mauvaises énergies qui croisent sa route.
Son nom viendrait de « Stimmi » qui désignait un fard à paupières en Grèce antique. Pline l’ancien aurait ensuite nommé l’antimoine (dont la stibine est le principal minerai) « Stibium ». Même au jour d’aujourd’hui la confusion est grande entre la stibine et l’antimoine, et s’il ne s’agit pas des mêmes éléments, il est évident que le composé et son minerai partagent la même symbolique. Utilisé pendant longtemps en médecine, on relate quelques guérisons miraculeuses grâce à des remèdes à base d’antimoine (dont celle de Louis IV) contre de nombreux empoisonnements.
L’antimoine, au travers de la stibine, est un des composés majeurs en alchimie. Il symboliserait un état proche de la perfection dans le cheminement d’évolution spirituelle de l’alchimie. Une seule étape demeure alors : la plus difficile de toutes, celle de la transformation du « plomb en or ». Face à cette épreuve la grande majorité des initiés échouent et doivent renoncer définitivement à atteindre la grâce de leur vivant. Il s’agit donc à la fois de la plus merveilleuse des chances et du plus grand des risques. La stibine est représentée par Diane, à la fois fascinante, merveilleuse et chasseresse sans pitié.
Julia Boschiero Lithothérapie